Publié dans Economie

Formation professionnelle - Financement de quatre projets d'intérêt national 

Publié le jeudi, 11 avril 2024

A la suite de l'appel à projet numéro 12 initié par le Fonds malgache de formation professionnelle ( FMFP) , quatre projets d'intérêt national prioritaires se sont vus attribuer un financement, allant de 450 à 600 millions d'ariary par projet. Ces initiatives  portées par des acteurs clés du pays, bénéficieront d'un appui financier à hauteur de 75% de l'Agence française de développement (AFD) et du FMFP via ses fonds mutualisés, selon Pierre Raoelina  Andriambololona, directeur général de l'organisme : « Les projets sélectionnés couvrent un large éventail de secteurs stratégiques pour le développement durable de Madagascar ». 

La Fédération chambre des métiers et de l'artisanat (FCMM) œuvrera dans le domaine de l'énergie verte et de l'artisanat, en impulsant l'essor du charbon durable à travers la création d'une chaine d'or écologique,  la Chambre de Commerce et de l'Industrie Androy se concentrera sur l'économie bleue dans le Grand Sud, favorisant ainsi une coopération interrégionale pour dynamiser et intégrer une chaine de valeur dans les Régions d'Anosy, d'Androy et d'Atsimo- Andrefana, la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Toamasina se penchera sur le développement du transport, de l'artisanat et du tourisme, mettant en avant une trilogie de développement dans l'Est malgache, notamment à travers le port, l'artisanat et le tourisme, enfin, SYMABIO se focalisera sur l'agriculture biologique et la transformation alimentaire, avec pour projet phare "BIO Horizon 2025". Selon lui, « ces initiatives, destinées à bénéficier à près de 4 000 acteurs locaux, seront déployées dans plusieurs Régions de Madagascar, offrant ainsi des opportunités concrètes de développement économique et social ». Par ailleurs, un investissement massif de plus de 42 milliards d'ariary dans des programmes de formation professionnelle à travers 26 Régions du pays permettra à plus de 77 000 salariés, dont 49% de femmes, d'acquérir des compétences recherchées par le marché du travail. Cette démarche, axée sur l'inclusion, vise à renforcer la compétitivité des entreprises et à stimuler la croissance économique de Madagascar.

Célébration de son cinquième anniversaire

Le FMFP célèbre son cinquième anniversaire, un moment  dans son engagement envers le développement du capital humain à Madagascar. Ces cinq années ont été marquées par des défis, notamment la pandémie de Covid-19, mais l'organisme a su s'adapter et progresser, réalisant des résultats remarquables dans la période post-crise. « Nous œuvrons ensemble depuis cinq ans pour assurer la pérennité du FMFP en tant qu'acteur stratégique de la formation professionnelle à Madagascar », déclare le président du conseil d'administration, Jean Michel Ramaroson. Il souligne également que « le modèle FMFP est une référence en Afrique, en tant que membre du réseau africain des fonds de formation professionnelle (RAFPRO) depuis 2022 ». Créé par la loi 2017-052 conformément à la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, il est devenu un acteur clé dans le maintien de la compétitivité du capital humain malgache. « Le FMFP reste une sentinelle de l’employabilité, permettant au capital humain à Madagascar de rester compétitif dans un monde en perpétuel évolution », ajoute le DG. Grâce au soutien de la France à travers l’Agence française de développement et de l’Union européenne, le FMFP garantit un accès équitable à la formation professionnelle pour toutes les structures, qu'elles soient issues du secteur formel ou informel. Avec 5 guichets de financement, le FMFP soutient différents types de projets, des entreprises individuelles aux projets d'intérêt national prioritaires, répondant ainsi aux besoins variés des secteurs à Madagascar. Son  objectif  est de constamment améliorer ses relations avec les entreprises cotisantes et de contribuer à la construction d'une économie malgache plus forte et plus inclusive. Pour l'année 2024, il  se concentre sur le déploiement de la formation en alternance et l'apprentissage professionnel dans le secteur informel. Selon le DG « nous sommes déterminés à offrir des moyens de financement de formations de qualité et à contribuer à la construction d'une économie malgache plus forte et plus inclusive ». 

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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